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Un second objet volant abattu dans l’espace aérien nord-américain en moins de 24 heures

 

Un avion de chasse américain F-22 a abattu un objet cylindrique non identifié au-dessus du Canada samedi, le deuxième cas de ce genre en autant de jours, alors que l'Amérique du Nord apparaissait sur les nerfs après une semaine d'espionnage chinois. saga des ballons qui a attiré l'attention du monde entier. Il s’agit du second objet volant abattu dans l’espace aérien nord-américain en moins de 24 heures. Vendredi, les États-Unis avaient détruit un appareil non identifié au-dessus de l’Alaska, près de la frontière du Canada. De la taille d’une « petite voiture », l’engin volait à une altitude d’environ 12 000 mètres et posait « une menace pour la sécurité du trafic aérien », avait déclaré John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison-Blanche.

Par ailleurs, l'armée américaine a également dépêché des avions de combat dans le Montana pour enquêter sur une anomalie radar qui a déclenché une brève fermeture fédérale de l'espace aérien.
L'engin volant a été abattu au-dessus du Yukon, sur l’ordre du premier ministre, Justin Trudeau. Il s’agit du troisième appareil non identifié détruit dans l’espace aérien nord-américain en une semaine. Lors de sa conférence de presse samedi soir, la ministre de la Défense nationale, Anita Anand, a précisé que l’objet  volait à une altitude de 40 000 pieds et aurait pu constituer une menace raisonnable pour la sécurité des vols civils. 

Les États-Unis analysent le ballon qui a été abattu dimanche au large de la Caroline du Sud. Les responsables américains ont déclaré qu'ils suivaient la haute altitude depuis un certain temps et qu'elle a dérivé au-dessus des États-Unis pendant au moins sept jours. Les civils qui regardaient le ballon depuis le sol l'ont décrit comme un orbe blanc géant alors qu'il flottait à environ 60 000 pieds (18 300 mètres) au-dessus du centre des États-Unis, une altitude environ deux fois supérieure à celle du trafic aérien civil.

Le ministère chinois de la Défense a dénoncé dimanche la décision des Etats-Unis d'abattre samedi ce que Washington présentait comme un ballon espion chinois, qualifiant cette initiative de "réaction excessive évidente".
D'après
Reuters, le ministère chinois des Affaires étrangères a déclaré que le ballon était principalement utilisé à des fins météorologiques et avait une capacité d'auto-direction limitée. Il a déclaré qu'il avait été affecté par les conditions météorologiques et qu'il avait dérivé de manière inattendue dans l'espace aérien américain.

La Chine se veut rassurante et ne comprend pas les inquiétudes générées par des ballons civils en vol à des fins d'observation météorologique même si ceux-ci avaient pénétrés par erreur dans l'espace aérien américain.

Il est évident que Le Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord (Norad), les États-Unis et le Canada n'ont pas quitté des yeux le ballon depuis une semaine, c'est à dire, depuis les îles Aléoutiennes, au large de l’Alaska, jusqu’à sa fin abrupte au-dessus de l’Atlantique, abattu par un avion de chasse F-22 « Raptor ». L’engin volait à haute altitude au-dessus du territoire canadien.

Ballon sonde chinois

En l'espace d'une semaine, trois objets volant ont été abattus dans l’espace aérien nord-américain, une série d’incidents qui permet de se rendre compte de la tension palpable entre la Chine et les Etats-Unis.

« J’ai ordonné que soit ramené au sol un objet non identifié qui violait l’espace aérien canadien. Le [NORAD] a abattu l’objet au-dessus du Yukon », a déclaré Justin Trudeau sur Twitter.

Plus tôt, il s’était entretenu avec le président américain Joe Biden au sujet de l’objet qui a été abattu par un avion de chasse américain et dont les débris seront récupérés afin d’être analysés.

 

Faut-il s'inquiéter, il y a t'il un risque d'escalade ?

Les activités de recherche et de récupération se poursuivent près de Deadhorse, mais les conditions météorologiques difficiles, notamment le vent et la neige, compliquent les opérations, a annoncé samedi le NORAD.

Rappelons qu’un premier ballon chinois avait été abattu le 4 février dernier par Washington au large de la côte atlantique. Selon le Pentagone, l’engin avait survolé des sites militaires névralgiques. De son côté, Pékin a assuré avoir utilisé l’aéronef « à des fins de recherches, principalement météorologiques », mais selon des images capturées par des avions militaires américains, le ballon était bien équipé d’outils d’espionnage. Cet accrochage diplomatique avait conduit le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken à reporter une rare visite en Chine.

Les derniers aéronefs abattus étaient-ils eux aussi des ballons espions chinois ? C’est fort possible, même s’il est trop tôt pour l’affirmer avec certitude, croit M. Roussel. « On s’en doute, parce que le premier ballon était chinois, et que la Chine a reconnu qu’il était le sien », explique-t-il.


Pourquoi des ballons chinois survollent-elles le Canada et les États-Unis ?

Le ballon sonde est un engin, qui sert généralement à recueillir des mesures dans l’atmosphère et n’est pas considéré comme une menace. Les Chinois ont des satellites qui leur fournissent des renseignements. Est-ce que les ballons-sondes leur fourniraient d'autres informations ?.

Dans la mesure où la vitesse de déplacement est extrêmement lente, d’un point de vue stratégique, les engins ne peutvent pas servir à tester le système de détection du NORAD dont la principale mission est de détecter et intercepter toute menace aérienne contre le Canada et les États-Unis.