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Nationalité béninoise : Ciara et deux personnalités afro-descendantes reçoivent leur attestation à Cotonou
Le Bénin renforce ses liens avec la diaspora africaine. Le 26 juillet 2025, trois figures afro-descendantes ont officiellement reçu la nationalité béninoise lors d’une cérémonie hautement symbolique à Cotonou. Parmi elles : la célèbre chanteuse américaine Ciara Princess Wilson, ainsi que Joseph Gabendy et Smeralda David Romuald. Cet événement marque une étape majeure dans le processus de reconnexion entre le Bénin et sa diaspora mondiale.
Une cérémonie historique au cœur de la diplomatie mémorielle du Bénin
Organisée en présence de hautes autorités béninoises, la cérémonie s’est tenue dans une atmosphère solennelle et empreinte d’émotion. Elle s’inscrit dans le cadre de la loi 2024-31, adoptée par le gouvernement béninois pour offrir un cadre légal à l’intégration des Afro-descendants dans la citoyenneté nationale. Cette reconnaissance juridique vise à reconstruire les liens brisés par l’histoire de l’esclavage transatlantique.
Parmi les personnalités présentes :
Olushegun Adjadi Bakari, ministre des affaires étrangères,
Jean Michel Abimbola, ministre des arts et de la culture,
Yvon Detchenou, ministre de la justice, qui a souligné la portée identitaire de l’événement.
« L’afrodescendance est un espace de mémoire, d’appartenance, de justice et de dignité », a-t-il déclaré.
Ciara : une icône mondiale désormais citoyenne béninoise
Parmi les récipiendaires figure la star américaine Ciara, née le 25 octobre 1985 à Austin, Texas. Chanteuse, productrice, actrice et mannequin, Ciara s’est imposée comme une référence de la pop et du R&B international.
Son parcours en chiffres :
Débuts en 2004 avec l’album Goodies, triple disque de platine.
8 titres classés dans le Top 10 du Billboard Hot 100.
Plus de 7 millions d’albums vendus dans le monde.
Un palmarès comprenant un Grammy Award, trois BET Awards, trois MTV Video Music Awards et trois MOBO Awards.
Son engagement dans le processus de reconnexion avec l’Afrique fait désormais d’elle une citoyenne béninoise à part entière, avec tous les droits et devoirs que cela implique.
Une politique d’ouverture envers la diaspora africaine
Cette remise d’attestations symbolise la mise en œuvre concrète de la politique de réconciliation historique initiée par le Bénin. Le pays se positionne désormais comme un acteur majeur du retour symbolique de la diaspora africaine sur le continent.
La loi 2024-31 : un cadre juridique innovant
Le texte de loi 2024-31 constitue une première en Afrique de l’Ouest. Il permet à toute personne afro-descendante, pouvant démontrer une filiation historique avec le Bénin, d’obtenir la nationalité. Ce processus ne se limite pas à un acte symbolique : il confère la pleine citoyenneté, avec accès aux droits civiques, sociaux et culturels.
Les bénéficiaires s’engagent en retour à :
Défendre la souveraineté du Bénin,
Respecter sa Constitution,
Promouvoir ses valeurs culturelles et démocratiques.
Un signal fort pour la diaspora en Amérique et aux Caraïbes
À travers cette reconnaissance, le Bénin tend la main aux Afro-descendants dispersés à travers le monde, notamment aux États-Unis, au Brésil, en Haïti, à Cuba et dans les Antilles françaises. Cette stratégie s’inscrit dans une logique panafricaine affirmée, valorisant les identités multiples et les passerelles transcontinentales.
Un lien renforcé avec les Afro-descendants du monde entier
Restitution des œuvres d’art africain.
Promotion du tourisme mémoriel.
Création de zones d’accueil pour les projets culturels de la diaspora.
Coopération universitaire, artistique et entrepreneuriale.
Ces actions visent à replacer la diaspora au cœur du récit national béninois, et à construire une mémoire partagée entre l’Afrique et ses enfants d’outre-mer.
Vers un modèle béninois de citoyenneté inclusive
L’événement du 26 juillet 2025 à Cotonou symbolise plus qu’un retour : il annonce la construction d’une citoyenneté transnationale, basée sur le respect de la mémoire, la justice historique, et l’ouverture culturelle.
Le Bénin devient ainsi un modèle de diplomatie culturelle et identitaire, à même d’inspirer d’autres États africains engagés dans une dynamique de réappropriation historique et de souveraineté narrative.
