Discours du Burkina Faso à l'ONU
Ce samedi 23 septembre, le Burkina Faso a pris la parole par la voix de son mini ...
Thomas Sankara, né le 21 décembre 1949 à Yako (Haute-Volta) et assassiné le 15 octobre 1987 à Ouagadougou (Burkina Faso), fut un homme d'État aux multiples facettes : anti-impérialiste, révolutionnaire, communiste, écologiste, féministe, panafricaniste, et tiers-mondiste d'origine voltaïque, puis burkinabèNote 2. Il occupa le poste de chef de l’État de la république de Haute-Volta, rebaptisée Burkina Faso, de 1983 à 1987.
Il présida le pays au cours de la première révolution burkinabè, du 4 août 1983 au 15 octobre 1987, qu'il finit par incarner totalement. Durant ces quatre années, il mit en œuvre de manière déterminée, même en réprimant certaines organisations syndicales et partis d'opposition, une politique axée sur l'émancipation nationale, le développement du pays, la protection de l'environnement, la lutte contre la corruption et la libération des femmes. Il parvint à éradiquer la famine au sein du pays, un accomplissement salué par la communauté internationale. Il s'efforça également de changer le nom colonial de la Haute-Volta pour un nom issu de la tradition africaine : Burkina Faso, un mélange de moré et de dioula signifiant « pays [ou « patrie »] des hommes intègres / honnêtes ».
Son assassinat, survenu lors d'un coup d'État organisé avec l'aide présumée de la France et de la Libye et perpétré par Blaise Compaoré le 15 octobre 1987, marque la fin de son règne. Compaoré prit alors le pouvoir et sera condamné à la réclusion à perpétuité en 2022 pour cet acte. La mémoire de Sankara demeure vivace parmi la jeunesse burkinabè, mais aussi plus largement en Afrique, où il est devenu une icône, souvent comparé à un « Che Guevara africain », aux côtés de personnalités telles que Patrice Lumumba.
Ce samedi 23 septembre, le Burkina Faso a pris la parole par la voix de son mini ...