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La 3D est un outil sensationnel, qui se développe de façon exponentielle depuis maintenant plusieurs années

Je suis Olivier Merlot, designer et infographiste 3D freelance. J’exerce principalement dans les domaines de l’architecture, de l’immobilier et de l’événementiel mais également dans celui du patrimoine culturel. Je propose de donner vie aux idées de mes clients et de mettre en valeur leurs projets à travers des images photo-réalistes ou des visites virtuelles. La 3D est un outil sensationnel, qui se développe de façon exponentielle depuis maintenant plusieurs années et il n’est plus rare aujourd’hui de pouvoir visiter son futur appartement virtuellement, le casque vissé sur la tête. La 3D ne se targue pas de vouloir remplacer les sensations du réel mais s’avère être un allié de taille dans les secteurs de la promotion et de la communication. La crise sanitaire que nous traversons depuis quelques mois fait d’ailleurs ressortir les qualités de l’outil 3D. Celui-là même qui nous a permis virtuellement de poursuivre certains aspects de nos vies. Ainsi les musées et sites culturels fermés sont restés accessibles et visitables, tout comme certains biens immobiliers et projets architecturaux, que les professionnels ont pu continuer à proposer à leurs clients.

N’hésitez pas à vous rendre sur mon site en ligne, où vous retrouverez l’ensemble des services que je propose : www.oliviermerlot.com

Pensez-vous qu’il soit sage aujourd’hui de dessiner des immeubles, des habitations sans y intégrer la nature ?

Je pense que nous traversons une époque dans laquelle une prise de conscience collective est en train de se créer quant à l’importance de la nature et la conservation de l’équilibre fragile dans lequel nous sommes. Au milieu d’une crise sanitaire et d’un réchauffement climatique toujours plus préoccupant, il serait inconscient de dire que la nature n’a pas sa place chez nous, dans nos immeubles, dans nos maisons. Les murs végétaux, par exemple, ont suffisamment prouvés leur efficacité en termes d’isolement thermique et ils permettent en plus de cela d’assurer un maintien de la biodiversité tant en milieu rural qu’urbain. La plupart des gens ont besoin de retourner à une vie plus simple, de cultiver leur jardin et leurs propres légumes. Il suffit de voir les jardins potagers publics fleurirent dans les centres-villes, ou mêmes les espaces publics utilisés pour cultiver toutes sortes de plantes aromatiques et que tout un chacun peut venir cueillir. La nature rassemble les gens et c’est ce dont nous avons besoin.
Il serait peut-être utopique de souhaiter que toutes les constructions soient aujourd’hui conceptualisées en intégration totale dans leur environnement plus ou moins naturel, car la chose peut s’avérer ardue pour diverses raisons mais je pense que c’est ce vers quoi il faut tendre dès à présent et dans les années à venir. Cela devra se faire à travers les professionnels
du milieu ainsi que les politiques mais il est certain qu’intégrer la nature dans le secteur de la construction aura des répercussions positives tant socialement qu’économiquement.

Fig.1 : Le potager d’intérieur permettant de cultiver ses légumes depuis son salon.

L'humanité devra-t-elle redéfinir sa perception de la beauté dans l’architecture et s’éloignant d’un modèle basé sur la pierre vers un modèle où la couleur verte s’imposerait ?

Oui, il faudra potentiellement que les critères de beauté en architecture se modifient dans les esprits mais je pense que cela se fera en parallèle de la révolution verte dans nos villes. Et puis la perception de la beauté est très subjective, il en faudra donc pour tous les goûts ! Les choses ont déjà bien évoluées. Je me rappelle combien, à l’ouverture du Musée du Quai Branly à Paris, le choix esthétique du mur végétal avait été commenté. Aujourd’hui il n’est pas rare de voir de tels murs sur les façades des immeubles et ils se sont parfaitement intégrés dans nos paysages urbains.
De là à y voir une modification totale des architectures et de la disparition d’un modèle basé sur la pierre, je ne pense pas. L’Histoire nous a montré que l’Homme était capable d’associer avec brio les innovations structurelles aux anciens modèles en vigueur. Un merveilleux exemple de cela est le Grand Palais à Paris, mêlant une structure d’acier et de verre totalement révolutionnaire à une coque de pierre d’un style néoclassique. L’objectif était de cacher une structure jugée trop « nouvelle » (sous-entendue « moche ») dans l’écrin rassurant d’un modèle d’architecture connu. Je pense que les choses se feront dans ce sens, petit à petit et qu’un style n’en remplacera pas un autre, ils s’associeront dans ce qu’ils peuvent chacun apporter de meilleur.

Fig.2 : Une chambre d’hôtel au plus près de la nature

Que pensez-vous des idées qui tentent de s’imposer comme la nature dans les villes, est-ce une utopie car trop compliqué, trop onéreux à mettre en place et à entretenir ou le choix ne nous est pas donné si nous voulons survivre ?

Aujourd’hui je pense qu’il y a une sorte d’utopie autour des idées et des images que l’on peut voir de villes totalement vertes. Mais pourquoi pas ! Cela me plairait bien personnellement de vivre dans une ville de ce type, où la nature régnerait partout, pour le bien-être de tous.
Les difficultés économiques que notre monde traverse rendent ce changement difficile. Il est vrai que planter des milliers d’arbres, d’arbustes et de parterres fleuris au sein des villes représente un coût non négligeable, car cela demanderait alors de revoir l’urbanisme de zones complètes et de réaménager des espaces entiers. Mais encore une fois, si cela se fait petit à petit ou systématiquement pour les nouveaux projets immobiliers, la révolution peut se faire à moindre coût. Sur le long terme, je pense même qu’il est possible de réaliser des économies en choisissant cette voie. Avec le réchauffement climatique, certaines villes revoient aujourd’hui le choix des revêtements de sols ou certains matériaux de parement choisis il y a quelques années car ils s’avèrent être des accumulateurs de chaleur, impactant sur le bien-être des riverains. Pire, les constructions en verre, symboles de modernité peuvent même faire office de loupes et rediriger les rayons du soleil sur des zones mitoyennes précises, augmentant toujours plus les problèmes de chaleur. Autant de soucis que les constructions vertes permettraient d’éviter.

Fig.3 : Un projet immobilier intégrant l’aspect écologique

Si c’était imposé, comment pourriez-vous apporter votre pierre à cette nouvelle perception dans le design des villes ou la nature s’impose ?

Mon rôle pourrait être celui de médiateur, auprès du public dans un premier temps et auprès des professionnels dans un second. Auprès du public je pourrai permettre d’offrir une visualisation à l’avance des projets immobiliers ou architecturaux futurs et par extension une visualisation de ce à quoi ressembleraient certaines zones géographiques urbaines. En poussant l’immersion plus avant, je pourrais réaliser des visites virtuelles photo-réalistes. Cela dans le but de permettre aux changements de se faire sereinement et de désamorcer certaines craintes potentielles.
Auprès des professionnels dans un second temps, que je pourrais accompagner dans leurs choix, à travers des maquettes 3D modulables ou des systèmes BIM développés, permettant de calculer le meilleur rapport coût-résultats pour leurs projets.
Les projets autour de l’écologie sont-ils de plus en plus réclamés par vos clients ?
Il est vrai que je suis amené à travailler de plus en plus sur des projets en lien avec l’écologie ou intégrant des aspects écologiques. Il y a peu j’ai collaboré par exemple à la communication d’un potager d’intérieur, conçu pour amener chez vous, dans votre salon ou votre cuisine, les joies de cultiver vos propres légumes et herbes aromatiques.

Fig.4 : Le potager d’intérieur au sein de sa cuisine.

Que pensez-vous du projet Green-Horizon de Ecolo-House : faire une création virtuelle des façades des bâtiments pour donner une autre vision de la ville aux citadins ?

Je trouve cela très intéressant, pour ne pas dire génial ! Le projet Green-Horizon se propose ici aussi de jouer le rôle de médiateur et de proposer au public de découvrir jusqu’à leur immeuble ou leur habitation intégrés dans un écrin de verdure. Sans vilain jeu de mot, c’est là l’occasion de semer une petite graine dans les esprits. Ne reste plus qu’à attendre que les idées vertes germent en chacun de nous  !
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