Colibri

6.8 K Vues

Tsiaro le pécheur et la princesse

Vous lisez  le conte n°      

 

Les années passaient. Le père de Tsiaro quittait la terre pour rejoindre les anciens. Tsiaro était devenu un grand et beau jeune pêcheur, plein de force et de vie.

En grandissant, Tsiaro et son frère Levelo continuaient de se voir toujours, toujours et toujours.

 

Un jour, ils entendirent un roulement de tambour,  « ratatam, ratatam » ! Un messager du roi arriva sur le port et annonça :

- Écoutez tous ! Demain, le navire royal va prendre la mer et la bague du roi sera jetée dans l'océan. Sa Majesté a décidé de donner sa fille en mariage à celui qui réussira à repêcher sa précieuse bague !

 

Tsiaro, qui etait un excellent nageur, s'écria :

- Je vais trouver l'anneau du roi ! Personne ne connait mieux que moi le fond de l'océan.

- C’est impossible, lui dit sa mère Hoby. Même si tu y arrives, le roi n'acceptera jamais qu'un simple pêcheur épouse sa fille.

 

Mais Tsiaro ne l'écouta pas. Le lendemain, il suivit le navire du roi et quand la bague fut jetée à l'eau, il plongea pour la repêcher.

Avec d'autres jeunes pécheurs, il la chercha toute la journée. Le soir vint, personne ne réussit à la retrouver et chacun rentra chez soi.

 

Mais Tsiaro continua à chercher la bague. Au milieu de la nuit, il était si épuisé qu'il appela son frère Levelo à son secours.

Plouf ! Le dauphin plongea et rapporta l'anneau à Tsiaro avant que le jour se lève.

Ravi, le jeune homme alla au palais pour présenter la bague au roi. Hélas, celui-ci se moqua de lui.

- Tu ne crois tout de même pas que tu vas épouser ma fille ! Toi ! Un simple pêcheur ! s'exclama le roi.

Mais la princesse, qui trouvait les autres princes plutôt ennuyeux souhaita rencontrer l'homme qui avait gagner le défit lancé par son père. Elle tomba amoureuse de Tsiaro dès le premier croisement de leurs regards. Elle le trouvait beau et musclé et voulait en savoir plus sur lui. Elle supplia son Père :

- II est si courageux, donnez-lui une autre chance !

Le roi demandait alors au jeune homme de lui rapporter un coffre rempli de trésors.

- Je ferai pour le mieux, répondit Tsiaro en souriant à la princesse.

 

Tsiaro quitta le palais au pas de course et s'empressa de retrouver le dauphin. Celui-ci comprit que son frère était très amoureux de la princesse et qu'il avait besoin de son aide. Alors il plongea et se dirigea vers une épave qui gisait au fond de l'océan. Après avoir fouillé dans un coffre qui contenait des objets brillants, il remonta avec une pièce d'or et lorsque Tsiaro confirma que c'est ce dont il avait besoin, il revint un coffre plein de trésors. Tsiaro le remercia et retourna au palais.

- Où as-tu trouvé toutes ces richesses ? lui demanda le roi. C'est bizarre, tu ne les aurais pas volées ?

Quand Tsiaro lui expliquait qu’un dauphin l'aidait, le roi pensa qu'il se moquait de lui et il entrait dans une colère terrible. II ordonna à ses gardes d'emprisonner le pauvre Tsiaro dans une tour face à l'océan.

 

Très inquiète pour son fils, Hoby allait trouver Levelo pour demander de l’aide.

Vite, il nagea jusqu'à la prison de Tsiaro. Au pied de la tour, le dauphin se mit à chanter. Quand Tsiaro reconnait le chant de son frère, il se pencha à la fenêtre. En bas, il y avait de grosses vagues très dangereuses. Aucun prisonnier n'osait jamais s'échapper de peur d'être fracasser sur les rochers. 

 

Levelo lui faisait des signes par sa queue, comme pour dire de « sauter ». Tsiaro avait confiance en son frère. À la une, à la deux ! Le jeune homme prit son élan et plonga. Le dauphin se précipita, Tsiaro s'accrocha à lui et grimpa sur son dos. Sauvé !

 

Le dauphin entrainait son frère loin de la tour. Pendant ce temps, Hoby se déguisait en servante pour aller voir la princesse.

 

Elle lui dit :

- Je suis la mère de Tsiaro le pécheur. Si tu veux le revoir, suis-moi.

La princesse aimait déjà Tsiaro et était prête à tout pour le retrouver, alors elle suivit Hoby sans hésiter et les deux femmes  prirent discrêtement sur un bateau de pêche. Bientôt Tsiaro et le dauphin les rejoignirent.

 

Fou de joie, le jeune pécheur monta à bord et dit :

- Princesse acceptes-tu de quitter ton palais pour devenir ma femme ?

- Oui, répond la princesse, car je t'aime de tout mon cœur.

 

C'est ainsi qu'un simple pêcheur devint l’époux d'une princesse, avec l’aide de son frère dauphin et de sa mère. Ils en furent très heureux.

Le père de la princesse fulminait de colère, il decida de prendre sa garnison de soldats et de partir à la recherche de sa fille.

 

- Colibri -



Les autres contes du même auteur

Vous devriez aussi aimer