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Le naufrage

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Tsiaro, la princesse Idealy et sa mère Hoby vivaient paisiblement dans leur habituelle modeste demeure. 

Tandis que dans le palais royal, tout le monde etait inquiét, car la princesse avait disparut. La reine, très triste avait perdu l'appétit et le sommeil. 

- Je n’avalerai aucune nourriture si tu n’arrives pas à trouver ma fille, dit la reine à son roi. C’est par ta faute qu’elle est partie du palais.

- Mais, c’était à cause de ce jeune pêcheur qu’elle est partie, voyons ! répliqua le roi.

- Peu importe, je veux ma fille, je veux ma fille ! Je mourrai si tu ne me la remmènes pas d’ici 3 jours.

Le roi était partagé entre deux sentiments : l’un, la peur que sa reine meut et l’autre sentiment, la colère que sa fille ait quitté une vie royale pour choisir de vivre avec un pauvre pêcheur.

Il n’arrivait pas à trouver le sommeil et se dit :

- Partir à cheval n’est pas une bonne solution, car je ne pourrai jamais revenir ici dans 3 jours comme la reine le souhaite. Il faut 2 jours pour arriver au village où ce pauvre pêcheur habite. Donc, j’aurai besoin de 4 jours pour faire l’aller et le retour. Et si jamais, elle ne se trouvait plus pas dans ce village et qu'elle était partie vivre ailleurs ?

Il décida de partir d’abord au village de Tsiaro pour tenter de voir si la princesse y était encore. Sinon, il allait lancer un autre défi à son peuple que celui qui allait trouver sa fille allait recevoir un coffre plein de pièces d’or.

Il passa toute la nuit à réfléchir sur le meilleur moyen de ramener la princesse Idealy au palais.

Dès l’aube, le roi ordonna à ses chevaliers de préparer un bateau pour rejoindre la terre de l’autre côté. Effectivement, voyager en bateau lui permettait de joindre le port du village de Tsiaro, seulement en une journée et une nuit. C’était l’itinéraire le plus proche.

Le roi et ses chevaliers finissaient de rassembler leurs équipements et s’embarquaient sur un des bateaux du royaume. Le navire leva ses voiles et prit la direction du vilage à pleine vitesse.

La navigation se passait tranquillement et un des membres d’équipage royal jouait merveilleusement de la lyre.

Vers le début de la soirée, il commençait à faire froid, le vent soufflait de plus en plus fort. On entendait gronder le tonnerre au loin. Une tempête s’annonçait à l’horizon… Il n’était plus possible de faire demi-tour.

La nuit tombait, les vagues soulevaient le navire du roi. La mer s’agitait de plus en plus forte et il pleuvait à torrents. L'orage s'installait. Le bateau montait et redescendait comme sur des montagnes russes. Le roi et son équipage étaient perdus en pleine mer, au milieu des vagues gigantesques qui semblaient n'avoir qu'un objectif, envoyer le navire et sa cargaison au fond de l'eau.

La tempête était de plus en plus intense, les éclairs qui déchiraient les ténèbres étaient aussi éffrayant dans les vagues qui semblaient mesurer 10 mètres de haut. L'une d'elle frappa le navire avec une telle violence que l'embarcation fut coupée en deux. Le roi et son équipage commençaient à couler au fond de la mer. Le roi n’avait plus d’espoir, il attendait de mourir quand soudain, il sentit un museau lisse dans le creux de sa main.

- Au secours ! Un requin ! II va me dévorer ! pensa le roi.

Mais Sa Majesté se trompait, ce n'était pas un requin. C'était un dauphin et ce n’était pas n’importe quel dauphin. C’était Levelo, le frère de Tsiaro. Charmé par la musique de la lyre, celui-ci s'approchait du bateau et le suivait secrètement.

Et quand il vit le bateau couler, il décida de venir à leur secours. Le roi sentait que le dauphin était son sauveur. Alors, il reprit espoir et s'agrippa à lui.

Le dauphin remonta à la surface et le ramena vers le rivage.

Le roi le caressa et dit :

- Merci l'ami, tu m'as sauvé la vie. Je ne t'oublierai jamais !

Il ne savait pas, mais le rivage où Levelo le ramenait était le bord de la mer où vivaient Tsiaro et sa famille.

Le soleil se levait. Tsiaro s’apprêtait à prendre sa barque pour aller pêcher, lorsqu'il aperçu, allonger sur le sable fin, un homme qui parraissait épuisé. L’homme tremblait de froid. Tsiaro s’approcha de lui et….

- Mon Dieu ! Mais c’est le roi !

Vite, il appela sa femme, la princesse, et sa mère Hoby.

- Père, père ! Que faites-vous ici ? Que vous est-il arrivé ? Sanglota la princesse Idealy.

Le roi était encore fatigué, il n’arrivait pas à beaucoup parler. Il prononçait seulement le mot « dauphin » et s’évanouissait.

Tsiaro le transporta dans leur humble demeure où ils firent le nécessaire pour le remettre en bonne forme.

Le roi racontait à sa fille et sa belle-famille la raison de sa présence, ainsi que le naufrage du bateau. Il n’oubliait pas aussi de raconter comment un gentil dauphin lui avait sauver la vie.

- C’est mon frère le dauphin qui vous a sauvé, Votre Majesté ! annonça Tsiaro.

- Lui seul peut faire un acte pareil !

Il suppliait la princesse de revenir au château, sinon sa mère mourait. Et pour remercier Tsiaro et sa maman de l’avoir soigné, le roi leur demandait également de venir vivre avec eux dans le palais royal.

- Je vais y retourner Père si tu acceptes Tsiaro comme mon époux, déclara la princesse Idealy.

- J’accepte avec plaisir de venir avec vous Votre Majesté si vous pouvez faire aménager un bassin naturel pour mon frère dauphin, demanda Tsiaro.

Le roi acceptait toutes les conditions qu’on lui proposait.

Le roi, la princesse, Tsiaro et Hoby partirent en bateau pour rejoindre le château où la reine attendait impatiemment sa fille.

Levelo les suivit dans l’eau. 



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