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Le parquet malgache a annoncé ce jeudi 22 juillet, avoir déjoué une tentative d'assassinat du président de la République Andry Rajoelina.
«Plusieurs ressortissants étrangers et malgaches ont été interpellés mardi dans le cadre d'une enquête pour atteinte à la sûreté de l'État», a déclaré mercredi soir à la presse la procureure générale, Berthine Razafiarivony.
Deux Français au cœur de l'affaire
Un Français et un Franco-Malgache figurent parmi les individus interpelés. Philippe François et Paul Rafanoharana seraient tous les deux Saint-Cyriens, se sont également des anciens officiers français à la retraite. D'après RFI, Rafanoharana devait devenir le potentiel futur premier ministre en cas de remaniement. L'ancien militaire a en effet été un conseiller du président Andry Rajoelina jusqu'en 2011.
Né en 1963, il était capitaine au moment de quitté la gendarmerie en 1994. Philippe François, ancien colonel de l'armée française se serait installé à Madagascar début 2020. Il serait gérant d'une entreprise d'investissement et de conseil pour les investisseurs internationaux sur l'île.
Le 26 juin, jour de la célébration de la fête de l'Indépendance de Madagascar, la gendarmerie avait déjà annoncé avoir déjoué une première tentative d'assassinat du secrétariat d'État chargé de la gendarmerie – le général Richard Ravalomanana, le bras droit du président.
Le ministre de la Sécurité publique, Fanomezantsoa Rodellys Randrianarison a donné des informations supplémentaires; six personnes ont d'ores et déjà été arrêtées. Il y aurait «un étranger, deux binationaux et trois Malgaches». Il ajoutera que «la police avait des renseignements sur cette affaire depuis plusieurs mois». «Des armes et de l'argent ont été saisis» lors de ces interpellations qui ont eu lieu «au même moment, mais dans plusieurs endroits différents». «Il y a aussi des documents officiels qui prouvent leur implication».
Méfiant, le président malgache préfèrait son remède local aux vaccins contre le Covid-19. En matière de politique vaccinale, il n'était pas fermement opposé aux vaccins mais préférait prendre son temps. Il avait donc sollicité l’Académie de médecine de Madagascar pour «un avis éclairé» sur la question des vaccins étrangers. Ce qui est loin d'être le cas de 39 pays du continent africain bénéficiant de l’initiative Covax, Andry Rajoelina avait décidé que, pour l’heure, il n’en voulait pas et avait tourné le dos à ce programme destiné à distribuer gratuitement des vaccins aux pays à faibles revenus. D'ailleurs il est à noter que ce sont les doses de vaccins AstraZeneca non désirées en occident qui sont massivement offertes à ses pays..
À la place, il avait fait la promotion d'une solution locale du nom de Covid-Organics issu de la plante artémisia. Le remède avait été commercialisé en boisson et en gélule jusqu’au Zimbabwe et en Haïti. Madagascar est le deuxième producteur mondial.