Colibri
21 abonné(s) , 6.8 K VuesColibri vous propose des contes, des histoires du monde. Notre objectif est de faire découvrir au plus jeunes la lecture au travers d'histoires où ils pourront s'identifier.
Nous travaillons sur les caractères des personnages pour leur donner plus de personnalité. Nos illustrations sont travaillées pour que nos lecteurs puissent mieux se situer dans les histoires et s'en imprégner d'avantage.
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Est-ce que la cours dort ?
On dit que Yé cric aurait son origine d'Afrique, que les esclaves l'auraient transporté avec eux jusqu'aux Antilles. On dit que Yé cric ( je crie? j'ai crié? ) était une manière de demander la parole, ...
- Yé cric!
- Yé crac!
- Yé misticric!
- Yé misticrac!
- Est-ce que la cour dort ?
- Non la cour ne dort pas !
On dit que Yé cric aurait son origine d'Afrique, que les esclaves l'auraient transporté avec eux jusqu'aux Antilles. On dit que Yé cric ( je crie? j'ai crié? ) était une manière de demander la parole, que la réponse Yé crac était la manière du public d'accepter la parole du conteur.
Ce que je remarque aujourd'hui, c'est que dire Yé cric et Yé crac est un moyen de véhiculer de l'énergie, de développer l'écoute du public et d'attirer son attention.
Si tu commences le récit par un Yé cric nonchalant, la réponse du public sera d'autant plus nonchalante. Plus ton Yé cric sera puissant, plus la réponse du public le sera.
C'est un bon exercice pour les enfants, car cela les force à adapter une certaine posture du corps, à canaliser leur énergie pour mieux la diffuser, à s'affirmer, à maintenir leur énergie durant leur récit, pour maintenir celle du public.
Source Ateliers Médicis
On dit que Yé cric aurait son origine d'Afrique, que les esclaves l'auraient transporté avec eux jusqu'aux Antilles. On dit que Yé cric ( je crie? j'ai crié? ) était une manière de demander la parole, que la réponse Yé crac était la manière du public d'accepter la parole du conteur.
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Est-ce que la cours dort ?
On dit que Yé cric aurait son origine d'Afrique, que les esclaves l'auraient transporté avec eux jusqu'aux Antilles. On dit que Yé cric ( je crie? j'ai crié? ) était une manière de demander la parole, ...
- Yé cric!
- Yé crac!
- Yé misticric!
- Yé misticrac!
- Est-ce que la cour dort ?
- Non la cour ne dort pas !
On dit que Yé cric aurait son origine d'Afrique, que les esclaves l'auraient transporté avec eux jusqu'aux Antilles. On dit que Yé cric ( je crie? j'ai crié? ) était une manière de demander la parole, que la réponse Yé crac était la manière du public d'accepter la parole du conteur.
Ce que je remarque aujourd'hui, c'est que dire Yé cric et Yé crac est un moyen de véhiculer de l'énergie, de développer l'écoute du public et d'attirer son attention.
Si tu commences le récit par un Yé cric nonchalant, la réponse du public sera d'autant plus nonchalante. Plus ton Yé cric sera puissant, plus la réponse du public le sera.
C'est un bon exercice pour les enfants, car cela les force à adapter une certaine posture du corps, à canaliser leur énergie pour mieux la diffuser, à s'affirmer, à maintenir leur énergie durant leur récit, pour maintenir celle du public.
Source Ateliers Médicis
On dit que Yé cric aurait son origine d'Afrique, que les esclaves l'auraient transporté avec eux jusqu'aux Antilles. On dit que Yé cric ( je crie? j'ai crié? ) était une manière de demander la parole, que la réponse Yé crac était la manière du public d'accepter la parole du conteur.
Lire la suiteCompère Lapin et la rebellion
Les animaux ne supportaient plus les vilains tours de Compère Lapin. Compère Chien avait perdu 2 vaches, compère Zamba avait l’arrière train douloureux à cause de sa chute dans un piège tendu par comp ...
- Yé cric !
- Yé crac !
- Yé misticric !
- Yé misticrac !
- Est-ce que la cour dort ?
- Non la cour ne dort pas !
Les animaux ne supportaient plus les vilains tours de Compère Lapin. Compère Chien avait perdu 2 vaches, compère Zamba avait l’arrière train douloureux à cause de sa chute dans un piège tendu par compère tigre pendant que lapin profitait du butin de leur méfait. Encore un mauvais tour dont il était la victime. Compère Pélican ne pouvait plus pécher car il n’avait plus une plume sur sa carcasse. Et bien sûr le responsable de la situation était toujours le même compère. Chaque animal avait un reproche à faire à compère Lapin. Rien ne semblait pouvoir le stopper dans ses tours. Lorsque Compère Chat croisait compère Bourrique, il se plaignait, pareil pour compère Macaque lorsqu’il croisait compère Coq. Ils avaient tous eu affaire au même filou et décidèrent de ne plus lui parler.
Compère Lapin qui se réjouissait de faire de vilains tours à ses amis et de montrer qu’il était le plus malin ne pouvait s’imaginer ce qui l’attendait. Il avait beau essayer de leur parler, il avait l’impression de ne plus exister. Aucune de ses propositions n’attiraient ses amis. Il décide d’attendre quelques jours, espérant que cela irait mieux mais après une semaine la situation n’avait pas changé. Ses anciens amis étaient ravis de cette nouvelle situation car depuis qu’ils avaient pris cette décision, ils se sentaient mieux.
Compère Lapin qui ne pouvait plus supporter d’être ignoré de la sorte pris la décision de quitter son île le temps de se faire oublier et peut être de se faire pardonner. Il prit discrètement le bateau qui se rendait en Guyane. Il avait entendu parlé de ce grand pays, où régnaient des animaux grands et dangereux. Notre ami Lapin commençait à trouver la vie et les ruses trop simples, ce serait pour lui une nouvelle expérience qui lui permettrait d’affuter sa stratégie.
- Yé cric !
- Yé crac !
- Yé misticric !
- Yé misticrac !
- Est-ce que la cour dort ?
- Non la cour ne dort pas !
Lapin ne souhaitait pas payer son voyage, il ne savait pas comment faire pour monter discrètement sur le bateau La longue passerelle qui reliait le navire au port était empruntée par les marins et il était impossible de monter sur le bateau sans se faire attraper par l’un deux.
Lapin aperçu que des caisses et des tonneaux devaient encore être chargés. Il décida de se glisser dans l’un d’eux et choisi une caisse qui contenait des bouteilles afin d’en profiter pendant la traversée.
C’est ainsi que le compère le plus malin de l’île fut embarqué sans que personne ne s'en rendent compte. Une fois à bord, il ne tarda pas à ouvrir une bouteille et à prendre les premières gorgées. La première gorgée du liquide lui brula la gorge mais habitué aux soirées chez compère Zamba, il avait l’habitude de boire jusqu’à s’endormir. Il eut une pensée pour ses amis juste avant de fermer les yeux et de tomber dans un profond sommeil, complètement ivre.
Compère Lapin ne s’avait pas combien de temps il avait dormi mais il se réveilla brusquement, un homme le tenait par les pattes arrières et le transportait sur la table. C’était certainement le cuisinier car il était vêtu d’un tablier et d’une toque. Le lapin fit semblant d’être endormi et orienta ses oreilles vers l’homme qui se dirigeait vers la table.
- Yé cric !
- Yé crac !
- Yé misticric !
- Yé misticrac !
- Est-ce que la cour dort ?
- Non la cour ne dort pas !
L’homme grondait :
Je vais t’apprendre à boire notre alcool mon lapin, tu vas dessoûler dans la casserole avec quelques images et des épices. Tu seras le premier repas de l’équipage. Et tu seras bien parfumé au bon rhum.
Lapin compris que l’homme ne voulait pas son bien et que s’il ne sortait pas de ce pétrin, il ne quitterait pas le navire en vie.
Il devait être rusé car le cuisinier le tenait fermement et avait récupéré le plus gros couteau qui était posé sur la table. Il étalât lapin qui faisait encore semblant d’être inconscient. Dès que l’homme soulevât son bras armé du couteau pour lui couper la tête, Compère Lapin vida sa vessie, le jet fut si fort qu’il atteignit l’homme en plein visage, le rendant aveugle quelques instants. L’homme obligé de lâcher le lapin pour s’essuyer les yeux venait de faire exactement ce qu’attendait le roi des malins.
Il bondit hors de la table, cherchant un coin où disparaitre. Le cuisinier venait d’ouvrir les yeux et aperçu le lapin qui passait par le hublot ouvert. Lapin avait compris qu’il n’était plus en sécurité dans cet endroit et qu’il devait disparaitre. En passant par la fenêtre, il regarda autour de lui et vit une boîte qui avait environ sa taille. Il se dirigea vers elle, elle contenait des ustensiles de nettoyage. Il entendait le cuisinier crier et comprit qu’il allait bientôt franchir le palier de la porte. Accroupi sur ses pattes avant, il asséna un violant coup dans l’objet avec ses pattes arrière. Celui-ci bascula dans le vide et tomba dans l’étendu d’eau en créant un grand plouf. Le cuisinier qui sortait juste à ce moment ne vit pas Compère Lapin qui s’était réfugié derrière le mât principal du navire et observait la scène. Il entendit le plouf et se rapprochant de la balustrade, il vit le point de chute de ce qui semblait être un lapin. Il grogna que c’était dommage que cet idiot de lapin se soit jeté à la mer et qu’il aurait fait un excellent repas.
Lapin attendit que l’homme disparut derrière la porte puis parcouru le bateau pour trouver un coin plus tranquille.
La traversée allait durer plusieurs jours et il n’avait rien à se mettre sous la dent.
- Yé cric !
- Yé crac !
- Yé misticric !
- Yé misticrac !
- Est-ce que la cour dort ?
- Non la cour ne dort pas !
Les animaux ne supportaient plus les vilains tours de Compère Lapin. Compère Chien avait perdu 2 vaches, compère Zamba avait l’arrière train douloureux à cause de sa chute dans un piège tendu par compère tigre pendant que lapin profitait du butin de leur méfait. Encore un mauvais tour dont il était la victime. Compère Pélican ne pouvaient plus pécher car il n’avait plus une plume sur sa carcasse. Et bien sûr le responsable de la situation était toujours le même compère.
Lire la suiteKanda Le Petit Indien
II était une fois, dans un village indien des grandes plaines d'Amérique, un garçon qui s'appelait Kanda ou « Pouvoir magique ». Comme il n'avait plus de parents, Kanda devait mendier pour manger, et, ...
II était une fois, dans un village indien des grandes plaines d'Amérique, un garçon qui s'appelait Kanda ou « Pouvoir magique ». Comme il n'avait plus de parents, Kanda devait mendier pour manger, et, la nuit venue, il dormait dans une simple couverture sous les étoiles. Les autres enfants se moquaient de son manque de force et de sa timidité.
Mais le grand chef leur disait :
- Ne riez pas ! Un jour, Kanda nous montrera de quoi il est capable.
En ce temps-là, les Indiens chassaient les bisons avec un arc et des flèches. Le bison était un vrai trésor ! Sa viande permettait de nourrir la tribu et sa peau servait à fabriquer des tentes, des couvertures et même des vêtements.
Pour trouver de nouveaux bisons, les Indiens se déplaçaient d'un endroit à un autre, et c'était des chiens qui les transportaient sur des sortes de traineaux.
Un jour, depuis le camp, les villageois entendirent au loin arriver les bisons. Tout le monde se prépara à partir, mais un chasseur dit à Kanda :
- Reste là, toi ! Tu es trop maigrichon pour nous suivre.
Alors, Kanda alla s'asseoir au bord de la rivière et se mit à pleurer. Soudain, il entendit une voix. C'était celle d’Isha, le grand esprit. II lui dit :
- Kanda, puisque tu t'ennuies tu devrais modeler des animaux avec de la terre et l'eau !
« Quelle bonne idée ! » se dit Kanda. Et il se fabriqua un chien. Mais, ce chien avait un cou trop allongé, des jambes trop hautes, une tête trop grosse, une queue bien trop longue.
Kanda bougonna :
- Pfff ! Complètement raté ce chien ! Je vais en faire un autre. Mais son deuxième chien ressemblait beaucoup au premier.
Kanda se dit : « Vraiment, je ne suis bon rien. » Épuisé et le cœur lourd, il s'endormit.
Mais, dans son sommeil, Kanda entendit de nouveau la voix d’Isha le grand esprit :
- Ne sois pas triste Kanda, les animaux que tu as fabriqués ne sont pas des chiens ratés, ce sont des chevaux très réussis ! Les chevaux peuvent galoper vite et loin, et transporter les hommes où ils le souhaitent.
Puis Isha ajouta :
- Laisse tes petits chevaux quatre jours durant dans cette prairie près de la rivière et tu les verras grandir, grandir... Puis tu pourras retourner dans ta tribu.
Quand Kanda se réveilla… quelle surprise ! Ses deux animaux de terre, petits comme des jouets, étaient bien vivants. Ils se mirent à gambader comme de petits fous, à brouter l'herbe tendre de la prairie, à boire l'eau fraiche de la rivière et à se frotter joyeusement contre Kanda.
Dès le soir du premier jour, les minuscules chevaux avaient déjà grandi. Le deuxième jour, ils étaient aussi hauts que Kanda. Le troisième jour, le petit Indien ne résista pas à l'envie de sauter sur leur dos et de galoper à travers la prairie. « Plus vite, plus vite ! » criait Kanda en riant.
Et tout heureux, il décida de rejoindre le village sans attendre la fin des quatre jours. II avait tellement hâte de montrer ces merveilleux animaux à sa tribu ! Quand il arriva, tout le monde fut étonné et même un peu inquiet.
- Qu'est-ce que tu nous ramènes là, Kanda ? dit un chasseur,
- Ce sont des chevaux, répondit le petit Indien. Ils sont rapides et ils peuvent nous emmener très loin !
Mais Isha, le grand esprit, fit entendre sa voix à Kanda :
- Petit impatient ! Je t'avais demandé d'attendre quatre jours entiers pour que les chevaux puissent grandir !
Puis il se calma et déclara :
- Mais ces chevaux-là pourront se faufiler partout et ils seront parfaits pour la chasse. Et comme s'il avait tout entendu, le grand chef de la tribu dit :
- Ces chevaux seront parfaits pour la chasse. Bravo Kanda !
Très vite, les deux chevaux de Kanda, un mâle et une femelle, donnèrent naissance à de beaux petits poulains. Et bientôt, un troupeau se forma.
Kanda devint un valeureux chasseur de bisons, le meilleur de tous. Et beaucoup plus tard, quand le chef de la tribu mourut, les Indiens furent tous d'accord pour le remplacer, ils choisirent... Kanda !
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II était une fois, dans un village indien des grandes plaines d'Amérique, un garçon qui s'appelait Kanda ou « Pouvoir magique ». Comme il n'avait plus de parents, Kanda devait mendier pour manger, et, ...
Lire la suiteLe naufrage
Tsiaro, la princesse Idealy et sa mère Hoby vivaient paisiblement dans leur habituelle modeste demeure. Tandis que dans le palais royal, tout le monde etait inquiét, car la princesse avait disparut. ...
Tsiaro, la princesse Idealy et sa mère Hoby vivaient paisiblement dans leur habituelle modeste demeure.
Tandis que dans le palais royal, tout le monde etait inquiét, car la princesse avait disparut. La reine, très triste avait perdu l'appétit et le sommeil.
- Je n’avalerai aucune nourriture si tu n’arrives pas à trouver ma fille, dit la reine à son roi. C’est par ta faute qu’elle est partie du palais.
- Mais, c’était à cause de ce jeune pêcheur qu’elle est partie, voyons ! répliqua le roi.
- Peu importe, je veux ma fille, je veux ma fille ! Je mourrai si tu ne me la remmènes pas d’ici 3 jours.
Le roi était partagé entre deux sentiments : l’un, la peur que sa reine meut et l’autre sentiment, la colère que sa fille ait quitté une vie royale pour choisir de vivre avec un pauvre pêcheur.
Il n’arrivait pas à trouver le sommeil et se dit :
- Partir à cheval n’est pas une bonne solution, car je ne pourrai jamais revenir ici dans 3 jours comme la reine le souhaite. Il faut 2 jours pour arriver au village où ce pauvre pêcheur habite. Donc, j’aurai besoin de 4 jours pour faire l’aller et le retour. Et si jamais, elle ne se trouvait plus pas dans ce village et qu'elle était partie vivre ailleurs ?
Il décida de partir d’abord au village de Tsiaro pour tenter de voir si la princesse y était encore. Sinon, il allait lancer un autre défi à son peuple que celui qui allait trouver sa fille allait recevoir un coffre plein de pièces d’or.
Il passa toute la nuit à réfléchir sur le meilleur moyen de ramener la princesse Idealy au palais.
Dès l’aube, le roi ordonna à ses chevaliers de préparer un bateau pour rejoindre la terre de l’autre côté. Effectivement, voyager en bateau lui permettait de joindre le port du village de Tsiaro, seulement en une journée et une nuit. C’était l’itinéraire le plus proche.
Le roi et ses chevaliers finissaient de rassembler leurs équipements et s’embarquaient sur un des bateaux du royaume. Le navire leva ses voiles et prit la direction du vilage à pleine vitesse.
La navigation se passait tranquillement et un des membres d’équipage royal jouait merveilleusement de la lyre.
Vers le début de la soirée, il commençait à faire froid, le vent soufflait de plus en plus fort. On entendait gronder le tonnerre au loin. Une tempête s’annonçait à l’horizon… Il n’était plus possible de faire demi-tour.
La nuit tombait, les vagues soulevaient le navire du roi. La mer s’agitait de plus en plus forte et il pleuvait à torrents. L'orage s'installait. Le bateau montait et redescendait comme sur des montagnes russes. Le roi et son équipage étaient perdus en pleine mer, au milieu des vagues gigantesques qui semblaient n'avoir qu'un objectif, envoyer le navire et sa cargaison au fond de l'eau.
La tempête était de plus en plus intense, les éclairs qui déchiraient les ténèbres étaient aussi éffrayant dans les vagues qui semblaient mesurer 10 mètres de haut. L'une d'elle frappa le navire avec une telle violence que l'embarcation fut coupée en deux. Le roi et son équipage commençaient à couler au fond de la mer. Le roi n’avait plus d’espoir, il attendait de mourir quand soudain, il sentit un museau lisse dans le creux de sa main.
- Au secours ! Un requin ! II va me dévorer ! pensa le roi.
Mais Sa Majesté se trompait, ce n'était pas un requin. C'était un dauphin et ce n’était pas n’importe quel dauphin. C’était Levelo, le frère de Tsiaro. Charmé par la musique de la lyre, celui-ci s'approchait du bateau et le suivait secrètement.
Et quand il vit le bateau couler, il décida de venir à leur secours. Le roi sentait que le dauphin était son sauveur. Alors, il reprit espoir et s'agrippa à lui.
Le dauphin remonta à la surface et le ramena vers le rivage.
Le roi le caressa et dit :
- Merci l'ami, tu m'as sauvé la vie. Je ne t'oublierai jamais !
Il ne savait pas, mais le rivage où Levelo le ramenait était le bord de la mer où vivaient Tsiaro et sa famille.
Le soleil se levait. Tsiaro s’apprêtait à prendre sa barque pour aller pêcher, lorsqu'il aperçu, allonger sur le sable fin, un homme qui parraissait épuisé. L’homme tremblait de froid. Tsiaro s’approcha de lui et….
- Mon Dieu ! Mais c’est le roi !
Vite, il appela sa femme, la princesse, et sa mère Hoby.
- Père, père ! Que faites-vous ici ? Que vous est-il arrivé ? Sanglota la princesse Idealy.
Le roi était encore fatigué, il n’arrivait pas à beaucoup parler. Il prononçait seulement le mot « dauphin » et s’évanouissait.
Tsiaro le transporta dans leur humble demeure où ils firent le nécessaire pour le remettre en bonne forme.
Le roi racontait à sa fille et sa belle-famille la raison de sa présence, ainsi que le naufrage du bateau. Il n’oubliait pas aussi de raconter comment un gentil dauphin lui avait sauver la vie.
- C’est mon frère le dauphin qui vous a sauvé, Votre Majesté ! annonça Tsiaro.
- Lui seul peut faire un acte pareil !
Il suppliait la princesse de revenir au château, sinon sa mère mourait. Et pour remercier Tsiaro et sa maman de l’avoir soigné, le roi leur demandait également de venir vivre avec eux dans le palais royal.
- Je vais y retourner Père si tu acceptes Tsiaro comme mon époux, déclara la princesse Idealy.
- J’accepte avec plaisir de venir avec vous Votre Majesté si vous pouvez faire aménager un bassin naturel pour mon frère dauphin, demanda Tsiaro.
Le roi acceptait toutes les conditions qu’on lui proposait.
Le roi, la princesse, Tsiaro et Hoby partirent en bateau pour rejoindre le château où la reine attendait impatiemment sa fille.
Levelo les suivit dans l’eau.
Tsiaro, la princesse Idealy et sa mère Hoby vivaient paisiblement dans leur habituelle modeste demeure. Tandis que dans le palais royal, tout le monde etait inquiét, car la princesse avait disparut. La reine, très triste avait perdu l'appétit et le sommeil.
Lire la suiteTsiaro le pécheur et la princesse
Les années passaient. Le père de Tsiaro quittait la terre pour rejoindre les anciens. Tsiaro était devenu un grand et beau jeune pêcheur, plein de force et de vie. En grandissant, Tsiaro et son frè ...
Les années passaient. Le père de Tsiaro quittait la terre pour rejoindre les anciens. Tsiaro était devenu un grand et beau jeune pêcheur, plein de force et de vie.
En grandissant, Tsiaro et son frère Levelo continuaient de se voir toujours, toujours et toujours.
Un jour, ils entendirent un roulement de tambour, « ratatam, ratatam » ! Un messager du roi arriva sur le port et annonça :
- Écoutez tous ! Demain, le navire royal va prendre la mer et la bague du roi sera jetée dans l'océan. Sa Majesté a décidé de donner sa fille en mariage à celui qui réussira à repêcher sa précieuse bague !
Tsiaro, qui etait un excellent nageur, s'écria :
- Je vais trouver l'anneau du roi ! Personne ne connait mieux que moi le fond de l'océan.
- C’est impossible, lui dit sa mère Hoby. Même si tu y arrives, le roi n'acceptera jamais qu'un simple pêcheur épouse sa fille.
Mais Tsiaro ne l'écouta pas. Le lendemain, il suivit le navire du roi et quand la bague fut jetée à l'eau, il plongea pour la repêcher.
Avec d'autres jeunes pécheurs, il la chercha toute la journée. Le soir vint, personne ne réussit à la retrouver et chacun rentra chez soi.
Mais Tsiaro continua à chercher la bague. Au milieu de la nuit, il était si épuisé qu'il appela son frère Levelo à son secours.
Plouf ! Le dauphin plongea et rapporta l'anneau à Tsiaro avant que le jour se lève.
Ravi, le jeune homme alla au palais pour présenter la bague au roi. Hélas, celui-ci se moqua de lui.
- Tu ne crois tout de même pas que tu vas épouser ma fille ! Toi ! Un simple pêcheur ! s'exclama le roi.
Mais la princesse, qui trouvait les autres princes plutôt ennuyeux souhaita rencontrer l'homme qui avait gagner le défit lancé par son père. Elle tomba amoureuse de Tsiaro dès le premier croisement de leurs regards. Elle le trouvait beau et musclé et voulait en savoir plus sur lui. Elle supplia son Père :
- II est si courageux, donnez-lui une autre chance !
Le roi demandait alors au jeune homme de lui rapporter un coffre rempli de trésors.
- Je ferai pour le mieux, répondit Tsiaro en souriant à la princesse.
Tsiaro quitta le palais au pas de course et s'empressa de retrouver le dauphin. Celui-ci comprit que son frère était très amoureux de la princesse et qu'il avait besoin de son aide. Alors il plongea et se dirigea vers une épave qui gisait au fond de l'océan. Après avoir fouillé dans un coffre qui contenait des objets brillants, il remonta avec une pièce d'or et lorsque Tsiaro confirma que c'est ce dont il avait besoin, il revint un coffre plein de trésors. Tsiaro le remercia et retourna au palais.
- Où as-tu trouvé toutes ces richesses ? lui demanda le roi. C'est bizarre, tu ne les aurais pas volées ?
Quand Tsiaro lui expliquait qu’un dauphin l'aidait, le roi pensa qu'il se moquait de lui et il entrait dans une colère terrible. II ordonna à ses gardes d'emprisonner le pauvre Tsiaro dans une tour face à l'océan.
Très inquiète pour son fils, Hoby allait trouver Levelo pour demander de l’aide.
Vite, il nagea jusqu'à la prison de Tsiaro. Au pied de la tour, le dauphin se mit à chanter. Quand Tsiaro reconnait le chant de son frère, il se pencha à la fenêtre. En bas, il y avait de grosses vagues très dangereuses. Aucun prisonnier n'osait jamais s'échapper de peur d'être fracasser sur les rochers.
Levelo lui faisait des signes par sa queue, comme pour dire de « sauter ». Tsiaro avait confiance en son frère. À la une, à la deux ! Le jeune homme prit son élan et plonga. Le dauphin se précipita, Tsiaro s'accrocha à lui et grimpa sur son dos. Sauvé !
Le dauphin entrainait son frère loin de la tour. Pendant ce temps, Hoby se déguisait en servante pour aller voir la princesse.
Elle lui dit :
- Je suis la mère de Tsiaro le pécheur. Si tu veux le revoir, suis-moi.
La princesse aimait déjà Tsiaro et était prête à tout pour le retrouver, alors elle suivit Hoby sans hésiter et les deux femmes prirent discrêtement sur un bateau de pêche. Bientôt Tsiaro et le dauphin les rejoignirent.
Fou de joie, le jeune pécheur monta à bord et dit :
- Princesse acceptes-tu de quitter ton palais pour devenir ma femme ?
- Oui, répond la princesse, car je t'aime de tout mon cœur.
C'est ainsi qu'un simple pêcheur devint l’époux d'une princesse, avec l’aide de son frère dauphin et de sa mère. Ils en furent très heureux.
Le père de la princesse fulminait de colère, il decida de prendre sa garnison de soldats et de partir à la recherche de sa fille.
- Colibri -
Les années passaient. Le père de Tsiaro quittait la terre pour rejoindre les anciens. Tsiaro était devenu un grand et beau jeune pêcheur, plein de force et de vie. En grandissant, Tsiaro et son frère Levelo continuaient de se voir toujours, toujours et toujours.
Lire la suiteLes algues fluorescentes
La grande course de natation avait renforçé l’amour fraternel entre Tsiaro et Levelo. Les deux frères se rencontraient dans l'eau après que Tsiaro ait terminé sa classe et ses leçons, vers la fin de ...
La grande course de natation avait renforçé l’amour fraternel entre Tsiaro et Levelo.
Les deux frères se rencontraient dans l'eau après que Tsiaro ait terminé sa classe et ses leçons, vers la fin de l’après-midi. Après des moments de nage et des câlins affectueux, Tsiaro sortait de l’eau. Il racontait à Levelo la journée qu’il avait passé à l’école.
- J’ai eu une très bonne note en mathématique aujourd’hui Levelo ! Tu te souviens de l’examen que j’ai fait la semaine dernière ?
Levelo se remua la tête comme pour affirmer qu’il se souvint bien.
- Eh bien, c’est moi qui ai eu la meilleure note ! Par contre, pour la géographie, c’était Faly qui est le premier…
- J’ai oublié de faire mon devoir de science naturelle et j’ai été puni le professeur…
Et les deux frères ne se séparaient que quand le soleil descendait de l’horizon pour rejoindre sa couche.
Maro était malade, il ne sortait pratiquement plus de la maison. Levelo continuait de ramener des poissons de la mer, les poussant avec son museau pour atteindre le rivage. La mère de Tsiaro, Hoby s’occupait de ramasser les poissons transportés par Levelo.
Elle apportait au marché du village une partie du poisson que Levelo leur ramenait, pour vendre afin d’avoir de l’argent pour se vêtir et pour les soins de Tsiaro et Maro. Le reste des poissons, elle l’emmenait à la maison pour nourrir sa famille.
Le quotidien de la famille se passait toujours ainsi… Enfin, presque, car…
Depuis le jour où Tsiaro avait remporté la victoire à la grande course organisée dans son village, il n’était plus rejeté par les enfants de son âge. Tout le monde l’admirait pour son courage et sa persévérance.
A l’école également, les institutrices et instituteurs étaient fascinés par son intelligence. Il était devenu très aimé par son entourage.
Il pouvait participer à toutes les activités terrestres que l’école organisait, malgré ses pieds fragiles.
Les années passaient.
Tsiaro était de plus en plus déprimé à cause de sa mystérieuse maladie. Son père était maintenant un vieil homme fatigué par sa propre maladie, sa mère Hoby l’emmenait chez tous les médecins et les guérisseurs des villages environnants et même plus loin encore. Personne n’arrivait pas à le guérir. Tsiaro et ses parents n’avaient plus d’espoir.
Tsiaro oubliait de temps en temps de passer à la plage pour jouer et pour rendre visite à son frère Levelo. Celui-ci, fidèle au rendez-vous se montrait toujours à l’endroit qu’ils avaient l’habitude de se rencontrer pour jouer avec les vagues. Le dauphin attendait des heures, jusqu’à la tombée de la nuit. De plus en plus souvent, il repartait avec tristesse au fond de la mer pour rejoindre les autres de sa race.
Mais lorsqu'il était présent, le dauphin était toujours heureux et content qu’il oubliait ses précédentes tristesses.
Un jour, Tsiaro qui ne passait plus sur la plage pour jouer avec son frère dauphin alla sur le bord de la mer pour prendre l’air. Levelo fut ravi de le voir car cela faisait plusieurs semaines qu'il ne l'avait pas eu de ses nouvelles. Les deux frères partagèrent des moments de bonheur entre les vagues. Mais, Levelo sentait que le cœur de Tsiaro était ailleurs.
Il contemplait le visage de son frère humain, comme pour demander ce qui n’allait pas. Le lien qu’ils avaient était si fort que Tsiaro comprit qu’il voulait savoir :
- Je suis désespéré Levelo ! Je ne comprends pas ce qui se passe avec mes jambes. Les guérisseurs et les médecins ne peuvent pas m'aider également et je souffre de plus en plus. Il n’y a plus de remède. Ma vie ne rime plus à rien mon frère !
Il se mis à pleurer, pleura pendant plusieurs minutes avant de relever la tête et de constater que son dauphin n’était plus à ses côtés. En voyant que son frère était partit, il continua de pleurer.
Quand le soleil se coucha, il décida de rentrer, il rattrapa ses béquilles pour se remettre debout et vit Levelo qui revenait. Il avait dans son museau un grand bouquet d’algues.
Ce n’était pas des algues ordinaires que Tsiaro avait l’habitude de voir dans l’océan. C’étaient des algues lumineuses ! Oui, les plantes dégageaient une lumière naturelle fluorescente.
- Quelles étranges plantes tu m’apportes là Levelo ? Allez, lance-les moi pour que je puisse les voir !
Levelo ne les dégagea pas de son museau, mais il s’approcha de son frère. Il frotta les algues fluorescentes sur les jambes et les pieds de Tsiaro. Ce dernier, ne comprenant pas ce que son dauphin voulait faire mail il accepta simplement de le laisser faire.
Plus le dauphin frotta les algues sur les jambes de Tsiaro, plus celui-ci senti une forte chaleur envahissait ses pieds, ses jambes et tout son corps.
- D’accord ! Tu veux que je masse mes jambes avec ces algues lumineuses ?
Tsiaro se mit aussi à appliquer vigoureusement les feuilles de la plante marine sur ses membres inférieurs.
A la plus grande surprise de Tsiaro, la maladie quitta son corps petit à petit jusqu'à ce qu'il guérisse complètement.
Jamais il ne s'était senti aussi heureux de toute sa vie. Il embrassa des millions de fois son frère fidèle.
- Merci, merci, merci, merci infiniment mon frère ! Que dois-je faire pour te remercier ?
Il pleurait de joie.
- Je te demande pardon pour les fois où j’ai oublié de venir te rencontrer sur notre plage. Je te demande pardon…
Quand il finit de remercier son fidèle frère qui était devenu son guérisseur, il courut chez lui pour raconter à ses parents, la chose merveilleuse qui venait de se passer en oubliant ses béquilles sur la plage. Il demanda à sa mère de préparer une tisane avec le reste des algues et le fit boire à son père. Celui-ci se senti tout de suite mieux, toutes ses douleurs disparurent. Il avait retrouvé sa bonne santé d'autrefois.
-- Colibri --
La grande course de natation avait renforçé l’amour fraternel entre Tsiaro et Levelo. Les deux frères se rencontraient dans l'eau après que Tsiaro ait terminé sa classe et ses leçons, vers la fin de l’après-midi. Après des moments de nage et des câlins affectueux, Tsiaro sortait de l’eau.
Lire la suiteLa course des champions
Maro, Hoby, Tsiaro et Levelo vivaient toujours heureux sur la côte de leur village. Tsiaro et Levelo restaient inséparables mais le jeune homme attrapa une maladie inconnue. Ses pieds devenaient très ...
Maro, Hoby, Tsiaro et Levelo vivaient toujours heureux sur la côte de leur village.
Tsiaro et Levelo restaient inséparables mais le jeune homme attrapa une maladie inconnue. Ses pieds devenaient très fragiles au point de devoir marcher avec des béquilles continuellement. Comme il ne pouvait pas courir avec les autres enfants, Tsiaro était souvent délaissé par ses amis. Heureusement, son frère secret était toujours là quand il avait besoin de lui. Ils se retrouvaient tous les jours sur la plage pour jouer dans les vagues.
Cette année, le village où vivait Tsiaro organisait une course de natation pour tous les garçons de son âge.
- Je vais y participer confie Tsiaro à son frère dauphin. Tu verras je vais même gagner !
Évidemment, lorsqu'il s'inscrivit à la course, tout le monde fut étonné.
Sa mère le prévint :
- Mon chéri, c'est trop dur pour toi, tes jambes sont malades. Tu es trop fragile. Je t'en supplie, renonce à cette course.
Mais le petit Tsiaro était têtu. II était certain qu'il pouvait nager aussi bien que les autres et il ne voulait pas renoncer. Chaque jour, il s'entraîna et son dauphin l'encouragea. Juste avec ses bras, Tsiaro réussit à nager de plus en plus vite. Mais, les soirs, il était si fatigué que ses parents s'inquiétaient pour lui.
Une nuit, alors qu'il n'arriva pas à dormir, il entendit ses parents parler dans le jardin.
- Nous devons trouver un moyen d'empêcher notre Tsiaro de faire cette course, dit son père Maro.
- Oh oui ! ajouta sa mère, j'ai si peur que les autres se moque de lui.
A ces mots, Tsiaro prit ses béquilles et rejoignit ses parents. Il s’écria :
- Papa, Maman, rien ne pourra m'empêcher de faire cette course ! Ça m'est égal que l'on se moque de moi. Je sais que je peux y arriver. S'il vous plait, faites-moi confiance.
Devant le courage de leur fils, les parents ne disaient plus rien.
Le jour de la course arrivait, Tsiaro avait peur, mais il ne le montrait pas. En le voyant, les autres enfants se moquaient de lui.
- Eh ! Toi, tu es fou ! crièrent-ils. Tu vas couler à pic avec tes béquilles ! Tsiaro ne répondit pas. Ses parents le serrèrent dans leurs bras et lui souhaitèrent bonne chance.
Un, deux, trois, partez !
Le départ était donné sur la plage. Les enfants sautèrent à l'eau. Le gagnant était celui qui arrivait le premier au port. Tsiaro allongea ses bras le plus loin possible, il poussa sur ses jambes de toutes ses forces. Victoire ! II parvint à nager auprès des autres enfants.
- Allez Tsiaro ! L’encouragèrent ses parents.
Tsiaro poursuivit ses efforts, mais bientôt, il eut mal partout. II sentait ses forces l'abandonner. Les autres garçons le dépassèrent.
Tsiaro voulait gagner, il essaya encore. Hélas ! Il était trop fatigué, il n’arrivait plus à avancer et il commençait à boire la tasse. Il était si triste qu’il avait presque envie de se laisser couler. Mais son frère dauphin n’était pas loin et il sentait le chagrin de son ami. Levelo fila sous l’eau et s’approcha tout près de Tsiaro. Il voulu lui apporter son soutien mais Tsiaro refusa, il avait envi de se battre et de gagner le respect des autres enfants.
La présence de son ami lui redonna l'énergie nécessaire pour reprendre son courage et lutter contre la fatigue. Tsiaro franchit était de nouveaux dans la compétitions. Ses nombreuses heures d'entrainment portaient leurs fruits car il filait désormais à travaers les vagues, dépassait les autres enfants, son ami nageant à ses côtés.
Il franchit la ligne d'arrivée le premier.
- Hourra ! Bravo ! Tsiaro a gagné! Cria la foule.
Maro et Hoby rejoignirent Tsiaro sur les rives et l’accueillirent chaleureusement dans leurs bras avec tant de fierté pour la bravoure de leur fils.
Depuis ce jour, les enfants du village n’écartaient plus jamais Tsiaro. Les autres enfants admiraient son courage et, désormais, il jouait souvent avec eux. Tsiaro ne cessait de remercier Levelo qui l’aidait à réaliser son rêve.
-- Colibri --
Maro, Hoby, Tsiaro et Levelo vivaient toujours heureux sur la côte de leur village. Tsiaro et Levelo restaient inséparables mais le jeune homme attrapa une maladie inconnue. Ses pieds devenaient très fragiles au point de devoir marcher avec des béquilles continuellement.
Lire la suiteLes deux frères
Maro le pécheur et sa femme Hoby vivaient heureux au bord de la mer. Ils n'étaient pas riches, mais ils avaient toujours de quoi manger, car Maro rapportait de bons poissons. Un beau jour, un bébé naî ...
Maro le pécheur et sa femme Hoby vivaient heureux au bord de la mer. Ils n'étaient pas riches, mais ils avaient toujours de quoi manger, car Maro rapportait de bons poissons. Un beau jour, un bébé naît dans la cabane du pêcheur. Ses parents étaient très heureux et l'appelaient Tsiaro.
Un matin, Maro partait à la pêche. Et que voyait-il dans la crique, juste devant chez lui ? Un bébé dauphin ! Celui-ci était tout seul. II paraissait triste et faisait doucement "couiii couiii". Maro pensait : « On dirait qu'il pleure. Sa mère doit être morte. »
- Pauvre petit, murmurait le brave homme, tu n'as pas l'air en formes. Attends-moi je reviens !
Vite, le pécheur courut jusqu'à sa cabane pour demander à Hoby un peu de lait et de la bouillie du bébé pour le petit dauphin.
- Bien sur ! dit sa femme. J'emmène Tsiaro et je viens avec toi !
Maro et Hoby rejoignaient le dauphin et lui donnaient à manger. Mais celui-ci avait toujours l'air aussi malheureux. II frottait son nez contre la main du pécheur.
- On dirait qu'il a surtout besoin de caresses, dit Maro.
En effet, dès qu'ils s'éloignaient, le bébé dauphin se mit à gémir. Alors, pour qu'il ne se laissât pas mourir de chagrin, Maro et sa femme se relaient nuit et jour auprès de l'animal. Ils le nourrissaient, le câlinaient, lui chantaient des berceuses, comme ils le firent pour leur petit garçon.
La nuit, le pêcheur dormit sur le sable au bord de l'eau. Et le jour, c'est sa femme qui tenait compagnie au bébé dauphin avec Tsiaro dans les bras. Le dauphin les accueillait en chantant. L'enfant adorait venir le voir et, peu à peu, le dauphin reprenait goût à la vie. Le pêcheur décida de l'appeler Levelo. Bientôt, le brave homme pouvait à nouveau dormir chez lui, car le dauphin avait pris l'habitude d’aller se reposer contre sa barque, comme si celle-ci le protégeait.
L'après-midi, Levelo jouait dans l'eau avec Tsiaro pendant des heures. Si bien que le dauphin et l'enfant devinrent comme des frères.
Quand Tsiaro commençait à aller à l'école, Levelo partait à la pêche avec Maro. II filait devant son bateau et lui montrait où trouver les meilleurs poissons. Levelo aimait aussi rentrer au port avec le pêcheur. C'était un endroit si joyeux !
Et puis, les villageois venaient admirer le gentil dauphin qui chantait et faisait des cabrioles.
Les années passaient. Un jour, Maro tombait malade et il ne pouvait plus aller pêcher. Tsiaro était très inquiet pour son père. Alors, il allait au port voir son dauphin et lui racontait ses malheurs en pleurant. Levelo l'écoutait. Mais quand l'enfant relevait la tête, son fidèle ami avait disparu...
Tsiaro ne comprenait pas. II avait attendu longtemps. Le soir arrivait et Levelo n’était toujours pas revenu.
Tsiaro avait peur de ne plus jamais le revoir. II appelait « Levelo ! Où es-tu ? »
Mais personne ne répondit. Le garçon finissait par rentrer chez lui. Et qui voyait-il dans la crique ? Levelo ! Son dauphin l'accueillait avec des sifflements joyeux. II avait rapporté des poissons, plein de poissons pour Tsiaro et ses parents !
Du bout de son nez, il les poussait vers la plage. À sa façon, il remerciait ceux qui l'avaient si bien soigné, aimé et nourri.
Le petit garçon s'écriait :
- Merci Levelo ! Merci mon frère ! Et il embrasse le dauphin sur la tête.
Tsiaro rentrait à la maison les bras chargés de poissons. Ses parents étaient si contents qu'ils décidaient d'aller les faire griller sur la plage, pour être tout près de Levelo.
Peu à peu, le Père de Tsiaro fut guéri de sa maladie, mais il devint trop vieux pour partir en mer. Heureusement, grâce à Levelo, sa famille fut bien nourrie.
Un jour Tsiaro prit la barque de son Père pour aller pêcher et bien sûr Levelo, son fidèle ami, l'accompagna sur la mer.
-- Colibri --
Maro le pécheur et sa femme Hoby vivaient heureux au bord de la mer. Ils n'étaient pas riches, mais ils avaient toujours de quoi manger, car Maro rapportait de bons poissons. Un beau jour, un bébé naît dans la cabane du pêcheur. Ses parents étaient très heureux et l'appelaient Tsiaro.
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