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Au cinéma dans "Tendre et saignant", 4 nouveaux épisodes de Crimes Parfaits, des concerts dans des salles parisiennes, Elisa Erka se confie à VIP Crossing
VIP Crossing vous propose d'en savoir plus sur Elisa Erka à travers son interview. Elle nous parle de ses projets en cours et ceux à venir, une jeune femme dynamique, qui a plusieurs cordes à son arc et qui vie son art avec passion.
Tu commences à t’intéresser à la comédie très jeune, idem pour la musique avec ton groupe que tu montes dès le lycée. La scène coule dans tes veines. D’où vient cette passion ? Il y a-t-il eu une expérience particulière, une rencontre qui a déclenché cette volonté de te faire entendre ? |
J’ai toujours souhaité faire du théâtre. Je voulais être comédienne et très tôt j’ai fait des spectacles, des ateliers de théâtre, de la danse classique que j’ai commencé à l'âge de 3 ans. Je pense que c’était plus qu’une attirance, c’est comme si c’était ancré dans ma personnalité. J’adorais faire le clown. La musique était plutôt une discipline que je pratiquais sans objectif défini. J’ai dû attendre d’entrer au lycée pour faire ce que je voulais vraiment. On y apprenait l’image et le son, c’était formidable, J’ai pu y étudier le théâtre pendant mon internat qui a duré 3 ans. C’était au lycée Le Lisa à Angoulême, j’y ai monté un groupe de musique (un duo de chanteuses) qui s'appelait IKEBANA. Je composais et écrivais les chansons. Nous formions un duo de chanteuses. Nous avons fait nos premiers pas en tant qu’artistes musiciennes là-bas, faisions des festivals, avons joué dans des bars. Tout était plus simple à cette époque.
Je suis ensuite venue à Paris et j’ai intégré l’école Studio de Formation Théâtral à Vitry sur Seine où j’ai passé 2 ans. J’y étudiais le théâtre tout en composant de la musique. Je me suis concentrée sur mes études, me suis préparée aux concours nationaux pour entrer dans les grandes écoles de théâtre. J'ai passé les concours nationaux intégré l’ENSATT de Lyon. J’y suis restée 3 ans à étudier le théâtre, à apprendre mon métier de comédienne. Je n’avais plus le temps de faire de la musique à cause des cours intensifs et des horaires. La musique restait en arrière-plan, j’en faisais encore un peu le week-end pour me divertir.
Une fois mon diplôme en poche, j’ai tout de suite commencé à travailler en lançant ma compagnie de théâtre que j’ai dirigée pendant 7 ans. Je faisais de la mise en scène et composais de la musique pour elle. J’écrivais également, jouais et chantais. Je faisais des créations, dont 3 avec ma compagnie.
Ma carrière au cinéma a démarré dans des petits rôles, puis des interprétations de plus en plus importantes, jusqu’à une tête d’affiche dans Rupture pour tous, d'Eric Capitaine, aux côtés de Benjamin Lavernhe. Sont également arrivées les séries, on pouvait me retrouver sur France 3 dans « Crime parfait ».
La musique est revenue dans ma vie en 2015, j’avais composé beaucoup de chansons et par un heureux hasard j’ai retrouvé un ancien ami du lycée qui était devenu manager d’artistes. Il s’occupait déjà de nos programmations, nous trouvait des salles, des festivals. Il a apprécié mon travail t naturellement nous avons retravaillé ensemble. J’ai donc sortie 2 EP et je vais en sortir un troisième au mois de février 2022.
Tes parents, ou grands-parents sont-ils dans le milieu artistique ? |
Non, pas du tout, il y a ma mère qui chante, elle est inspirante mais personne n’en a fait son métier dans ma famille. Je ne peux pas dire que c’est génétique. C’est quelque chose que j’ai toujours ressenti au plus profond de mon être et il m’était impossible de faire autre chose.
Je n’ai pas eu besoin d’être encouragée, j'avais la certitude que je devais évoluer dans milieu. J’ai commencé les cours de danse classique dès l’âge de 3 ans.
Quelle sera la stratégie marketing pour ton prochain EP qui sortira l’année prochaine ? |
Certains artistes proposent des précommandes, y as-tu pensé ?
Étant encore dans un projet de développement, je n’ai pas envisagé ce genre de vente. Je pense qu’il faut déjà être très connu pour que les fans achètent en toute confiance une production musicale avant de l’avoir entendu. Dans mon cas, ce n’est pas encore possible
Le public français a rendez-vous avec une artiste pleine de talent et qui se donne à 200%, quel retour espères-tu ? |
J’attends qu’on reçoive ce que je propose, que ce soit bien accueilli, qu’on danse sur ma musique, que les spectateurs reçoivent l’émotion que je partage avec eux. Si cette dernière arrive à atteindre les auditeurs, c’est déjà un pari de gagner, c’est gratifiant et c’est ce que recherche chaque artiste. C’est devenu très difficile, il faut tout faire avec peu de moyens. J’espère être rapidement indépendante pour réaliser l'ensemble de mes projets.
Comment as-tu vécu le confinement, une période pour te remettre en question, faire une introspection, cela t’a laissé du temps pour travailler tes projets ou ce fut l’enfer émotionnellement ? |
Je suis comme les oiseaux, j’ai besoin de voler, de marcher, de rencontrer d’autres personnes, d’être à l’extérieur. Je peux être casanière mais il y a des limites, j’ai donc très mal vécu cette période. Ce fut horriblement difficile. J’aurais adoré pouvoir composer, me rencontrer, avoir ce moment d’introspection mais j’étais juste mal. Le manque d'interaction avec les autres m’a empêché de créer comme je l’aurais souhaité. Pour être dans la création, il doit y avoir du mouvement, des accélérations, des ralentissements, des moments d’arrêt. Si on est que dans l’arrêt permanent, pour moi, il est impossible de me synchroniser avec cette vibration qui permet d’exprimer sa créativité. Je ne fais pas de peinture, si je ne parle pas, si je ne suis pas au contact des gens, si je ne peux pas utiliser mon moyen d’expression et que je suis seule pendant trop longtemps, j’ai alors l’impression d’être totalement oubliée.
Tu vas avoir un programme extrêmement chargé dans les prochaines semaines et les prochains mois, vas-tu prendre une pose ou poursuivre jusqu’à épuisement ? |
Je n’ai pas l’intention de travailler jusqu’à épuisement. Dans ce métier il y a des moments où tu es très sollicité, tu penses que tu n’y arriveras pas, tu as la tête sous l’eau, et puis c’est le calme plat. Il faut s’y faire, je me suis autorisée une semaine de vacances en décembre et 5 jours en janvier. « Ça reste cool d’enchaîner » sur tous ses projets en un laps de temps aussi court. Ce sont des activités totalement différentes, dans certains cas complémentaires. « Ça me nourrit », je trouve génial de pouvoir faire autant de choses, c’est en adéquation avec ma personnalité.
Sur votre EP « Corps Météo », l’ombre projetée derrière toi semble être celle du Dieu Horus, est-ce bien cela ? |
L’interprétation d’une image doit être libre pour que chacun puisse se faire sa propre idée. Le résultat est issu d’un accident lors du tirage ou de la prise de la photographie. J’ignore comment les 2 ombres sont apparues en arrière-plan. Il y a eu un dédoublement de celle-ci. Cela m’a semblé intéressant, d’autant plus que c’était celle que je préférais parmi les autres prises pendant le shooting. J’ai trouvé l’effet génial. Comme dans l’EP, il y a une chanson qui s’appelle Vautour, j’ai décidé de faire des modifications pour obtenir la tête de ce rapace. Concernant la seconde ombre, il faut se demander si c’est ma part d’ombre liée à ce vautour, si c’est mon double, si c’est quelqu’un d’autre, l’interprétation reste ouverte.
Parmi tes disciplines, laquelle préfères-tu ? |
Impossible de choisir, cela dépend du moment. Parfois, je peux être lassée d’une discipline ou d’une autre. Pour le théâtre, il faut être mobilisé, y être tous les soirs lors de représentations, çà peut être usant mais cela reste un rendez-vous avec le public que j’adore. Il y a des moments de grâce dans la musique, il y en a aussi dans le théâtre. J’adore les énergies de chacun de ces rendez-vous. Dans le cinéma ou la télévision, c’est une autre énergie qui n’est pas comparable aux autres. Chacune a sa richesse, chacune permet d’apprendre des choses, d’avoir des émotions différentes. Il faut être en forme, se muscler physiquement et intellectuellement pour être au rendez-vous sur les planches ou dans un concert. Le cinéma et la télévision, c’est une autre approche, on peut être présent en étant fatigué, la maquilleuse s’occupe de masquer les cernes, les prises sont plus courtes, on peut s’en sortir plus facilement si on n’est pas en super forme. Il faut beaucoup de concentration mais ce n’est pas la même que pour les autres domaines artistiques que je pratique.
Donc j’aime toutes ces disciplines
Entre la création et l’interprétation, que préfères-tu ? |
J’ai toujours fait les 2, c’est essentiel d’avoir des choses à proposer aux autres mais c’est tellement reposant de se glisser dans la peau d’un personnage. On est au service de la vision d’un metteur en scène, on entre dans l’univers d’un autre. C’est très intéressant. La différence quand tu es dans la création est que tu peux faire ce dont tu as envie.
Connais-tu le Zouk et as-tu pensé à chanter sur ce rythme musical ? Par exemple « Oui ou Non » de Angèle, la base de cette musique c’est du zouk. Cela te parle peut-être un peu plus. |
Je ne suis pas fermé aux expériences musicales mais cela ne faisait pas partie de mes projets. Je connais bien cette musique et je l’apprécie beaucoup.
Pourquoi pas. J’écouterai d’une nouvelle oreille le titre de Angèle, je ne m’étais pas rendu compte du style musical utilisé.
Les prochains mois seront importants pour ta carrière, cinéma, télé, album, théâtre. Il y a-t-il des projets, des dates dans les mois à venir que nous ne connaissons pas encore ? |
C'est vrai, j'ai un programme chargé:
- Cinéma "Tendre et saignant" de Christopher Thompson aux côtés de Géraldine Pailhas, Arnaud Ducret, Stéphane de Groot...(sortie 19 janvier).
- Séries télé : 4 nouveaux épisodes de Crimes Parfaits sur France 3 (rôle principal) aux côtés de Bruno Solo et Antoine Duléry (sortie décembre/janvier)
- Concerts des salles parisiennes le samedi 18 décembre au NOPI, l’entrée est gratuite !
- Sortie du single le 21 janvier 2022 avec le clip
- Actuellement dans 2 pièces de théâtre « Le Cercle des Illusionniste » d'Alexis Michalik et Songe à la douceur de Justine Heynemann.
- Sortie de l’EP le 18 février 2022
J’attends que des salles se libèrent pour proposer d’autres concerts.
Propos recueillis par Wilhem MARTIAL